


Belarus, l'après Tchernobyl
L'histoire est connue. Le 26 avril 1986, suite à une succession d'erreurs lors d'un test sur le réacteur N°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, celui-ci explose. C'est le chaos. L'homme, ce génie capable de créer est redevenu un destructeur. Un fou de l'atome.
Tout comme Pablo Picasso avait peint Guernica, Jean Lurçat réalisé L'Homme d'Hiroshima, Alexander Kishchenko confectionnera une tapisserie géante sur Tchernobyl. Celle-ci est exposée aux Nations Unies.
La radioactivité n'a pas de frontière et cette catastrophe, survenue au temps de l'URSS sur le territoire ukrainien, a eu un impact terrible sur le Belarus. Dans les semaines qui ont suivi l'accident, 96 villages et environ 20 000 personnes durent abandonner leur vie. Cette zone est inhabitable, car la terre y est toxique, bourrée de césium 137 et de plutonium, c'est une zone d'exclusion. Mais cette radioactivité se trouve en fait partout dans le pays avec des taux plus ou moins importants et a généré des dommages écologiques, économiques et sociaux. Plus de trente ans après, le centre Belrad, créé en 1990 par Vassili Nesterenko, se charge avec ses propres moyens de faire de la prévention auprès d"écoles pour limiter l'empoisonnement alimentaire des enfants. En effet, les produits locaux venant de la nature comme les champignons, le gibier, le lait ou certains fruits sont toujours contaminés. Grâce à un travail sur le long terme, qui n'est pas encore terminé, la population a pu retrouver une vie aussi faite de joies et de succès, comme à Mazyr où sont formés de jeunes champions de kayak, ainsi qu'à Bragine où l'Ensemble folklorique Belye Rosy fait rayonner la culture locale.














